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Je n’ai jamais aimé être en retard. Toute ma vie, j’ai couru pour être à l’heure, partant quelquefois plus de deux heures avant un rendez-vous. J’avais l’amour du travail bien fait et pour moi la ponctualité était une politesse faite aux gens qui m’attendaient. Ma participation à l’objectif de l’entreprise était pleine et entière. Garder un job n’a jamais été une préoccupation pour moi, j’ai occupé différents postes dans plus de 62 entreprises. Le lien commun entre tous ces boulots était la curiosité. Le bon moyen pour me conserver dans une entreprise était de satisfaire cette curiosité. Dès que j’avais fait le tour d’un emploi, j’en changeais. Puis l’idée m’est venue de pondre un livre, et pas un instant, je n’ai imaginé où cet ouvrage allait me mener.
Aujourd’hui, à la tête de quatre romans, d’une vingtaine de nouvelles, et de plusieurs centaines de contes, poèmes et textes divers, je me suis lancée dans la réalisation de cartes en scrapbooking. Qui sait quelle sera ma prochaine lubie ?
Maridan 27/05/2017
La liste des mots proposés cette semaine était issue de vos commentaires. Gros bisous à vous et merci d'avoir participé.
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Les mots à utiliser :
retard – amour – travail – participation – garder – occuper – lien – bon –pondre - instant
Merci aux participantes de l’atelier 9
Arlette ; https://pelagie46.wordpress.com/2017/05/12/chez-maridan-6/
Nathie13or : http://nathie13or.eklablog.com/un-repas-pour-belle-maman-a130074430
Vélie : http://velie.eklablog.com/le-defi-texte-chez-maridan-gyres-no-9-a130061146
Ghislaine : http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-maridan-no-9-a130060968
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Henriette est une jeune femme qui manie l’aiguille à coudre avec habileté. Du fait de sa hauteur, elle trouve rarement des vêtements à sa taille. Depuis qu’elle a seize ans, elle coud elle-même ses toilettes.
Ce matin, une fois de plus, elle se rend au marché Saint Pierre pour choisir un tissu fleuri. Elle a très envie de se faire une robe longue. Le vendeur la regarde avec un air hébété. Visiblement, c’est un nouveau. Il faut dire qu’avec ses deux mètres de haut, sa tignasse rousse flamboyante, ses talons haut de dix centimètres et son ensemble arc-en-ciel, elle ne laisse personne indifférent. D’un hochement de tête, elle lui indique un rouleau de fleurs sur fond vert bouteille qui lui plaît beaucoup. Une fois son coupon réglé, elle sort et se dirige à pied vers le Sacré Cœur. L’horizon c’est enflammé pour son plus grand plaisir. Elle adore ce quartier si vivant, si coloré. Un peu plus loin, elle est heureuse de retrouver Grégoire qui l’invite à dîner.
Au menu, homard thermidor, décidément, ce garçon sait vivre.
Son galure posé sur le côté gauche de son visage lui donne un côté gavroche. C’est certain, il a l’allure d’un vrai Titi parisien ! Près d’eux, posé sur un guéridon, un mainate accueille les clients d’un tonitruant : « salut mon pote ! »
Cela l’amuse beaucoup. Ce restaurant est un peu vieillot, il a survécu à deux guerres. Elle aime son ambiance un peu surannée, cela la change de la gargote dans laquelle elle s’échine depuis deux ans. Une vraie galère ce job. Elle s’efforce de penser à autre chose.
Le dîner terminé, ils sortent main dans la main du restaurant. La nuit est tombée et il fait froid. Elle ne peut s’empêcher de grelotter. Grégoire en profite aussitôt pour la serrer dans ses bras et lui rouler une galoche, historie de la réchauffer lui dit-il.
« Je suis le gardien de ta flamme intérieure, ma chérie ! Que dirais-tu de courir jusque chez moi histoire de faire remonter ta température ? »
Le goût de ses lèvres qui ont trempé dans le Moscato d’Asti est délicieux. Cette nuit, une fois encore et grâce à lui, sera belle.
Maridan 17/05/2017
Le blog d'Arlette : http://feecapucine.eklablog.com/
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Je viens vers toi, lentement,
Doucement, je t’appelle
Je suis flamme, un moment
Hier n’est qu’une ritournelle
Demain n’est pas encore arrivé
Aujourd’hui serre-moi dans tes bras
N’aies pas peur, aucune nervosité
Savoure mon relâchement à ton pas
C’est l’instant agréable
Où je fais preuve d’ubiquité
Près de toi, je suis adorable
Mais en pensée, je continue de l’aimer.
Maridan 15/05/2017
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Une silhouette diaphane, une pâleur spectrale, perdue au cœur de ce paysage de limbes, elle avance ombre désincarnée. Ce matin, la vision de son visage dans son miroir l’a ébranlée. Un instant, elle s’est crue morte et en route pour l’au-delà. Pourtant, jamais, elle n’a songé à abandonner. Elle est plutôt du genre à saisir la vie. La cause en est simple, elle porte l’enfant de l’ordure.
L’innocence qui palpite en elle lui demande une chance d’avoir sa propre destinée. Aujourd’hui, le froid est intense. Il fait circuler le sang dans ses veines.
Rentrée chez elle, le feu palpite dans l’âtre. Lentement, elle sent ses muscles se détendre et la chaleur la soulage de ses tensions. Elle repasse alors devant le miroir. Son reflet a changé. Ses joues sont bien rouges et dans ses yeux, la flamme s’est rallumée. Oui cet enfant vivra et elle lui fera une belle vie.
Maridan (publié sur mon blog Catherine Gris Misery le 13/10/2016 suite à un atelier de la Fée Capucine et de Nathie13or)
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Liste des mots pour cette semaine :
viens, appelle, suis, hier, demain, aujourd'hui, nervosité, relâchement, agréable, ubiquité
Merci aux participantes de l'atelier N°8, pour admirer leurs textes, cliquez sur les liens. Un grand merci à elles :
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