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Illustration Mark Ollich
Enfant, elle rêvait de voler là-haut vers le ciel
Sans comprendre que cela n’arriverait jamais.
Elle aimait s’amuser et tous la trouvaient belle
Quand elle se laissait aller et qu’elle dansait
Un avion qui passait et son regard s’élevait
A l’assaut des nuages, comme dans la grande roue.
Elle courait vers elle et tout cela l’enchantait.
Traverser le jardin, pieds nus dans la gadoue,
Monter sur des skis et dévaler les pentes,
Attraper son chat et le couvrir de baisers,
Avant d’embrasser Pierre dans la tente
Et de figer ce tableau dans sa mémoire, à jamais.
Maridan 20/09/2014
Merci à mes amies qui ont, elles aussi, écrits de très beaux textes que je vous invite à découvrir sur leurs blog :
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1er sujet :
Que vous inspire cette réflexion de Guy de Maupassant à propos du 14 juillet ?
[C’est pourtant fort bête d’être joyeux, à date fixe, par décret du gouvernement. Le peuple est un troupeau imbécile, tantôt stupidement patient et tantôt férocement révolté. On lui dit : « Amuse-toi. » Il s’amuse. On lui dit : « Va te battre avec le voisin. » Il va se battre. On lui dit : « Vote pour l’Empereur. » Il vote pour l’Empereur. » Puis, on lui dit : « Vote pour la République » et il vote pour la République.
Ceux qui le dirigent sont aussi sots ; mais au lieu d’obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, lesquels ne peuvent être que niais, stériles et faux, par cela même qu’ils sont des principes, c'est-à-dire des idées réputées certaines et immuables, en ce monde où l’on n’est sûr de rien, puisque la lumière est une illusion, puisque le bruit est une illusion.]
Laissez-vous porter par ces mots et écrivez ce que vous en pensez ? Les choses ont-elles changé en deux siècles d’histoire de France ? Vous avez jusqu’au 22 septembre pour rendre cet exercice.
2ème sujet :
Ecrire un texte avec les mots suivants :
Inviter –attendre – fripouille – photo – arbre – pieds – argent – City – jeu - plaindre
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Liste des mots :
voler - comprendre - s'amuser - avion - grande roue - jardin - ski - chat - pierre - tableau
Merci à :
Cliquez sur leurs prénoms pour découvrir leurs très beaux textes.
Merci à vous trois pour vos textes qui m'ont bouleversée.
Gros bisous
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Enfin une bonne nouvelle ! Depuis le temps que j’espérais cela. J’ai travaillé comme un dingue, quatorze, quinze heures par jour. J’y ai perdu la femme de ma vie et mes enfants. L’attente a failli me rendre fou, mais ce matin, lors de la réunion de direction, la question de la création d’un poste de directeur adjoint a enfin été mise à l’ordre du jour. Toute mon équipe m’a plébiscité avant que mon boss ne m’appelle dans son bureau.
A présent, je suis seul avec mon patron qui m’explique que ma vie va changer. La bonne blague, dix ans que je trime comme un malade et à choisir, je suis prêt à m’investir encore plus. Sans compter que le chèque qui va avec le poste va me permettre de mettre une piscine dans mon jardin où mes fils et moi on pourra se détendre lors de mes trop rares temps de repos.
Maridan 14/09/2017
Le blog de : Ghislaine
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A L’âge où les enfants vont à l’école,
Assise sur mon banc, je rêvais d’Eole.
Je ne portais pas de belles chaussures
Ni de belles toilettes, ça c’est sûr !
Dans ma trousses quelques beaux crayons
Pour dessiner des princesses sans haillons.
C’est souvent le clocher de l’église
Qui me faisais oublier mes bêtises.
Je n’avais qu’un rêve, celui de jouer.
A la cantine, je n’aimais rien manger,
Cela rendait fou notre instituteur
Qui essayait en vain de me faire peur.
Quand vint l’époque du certificat
Plus aucun enseignant ne croyait en moi
Mais j’obtins ce diplôme sans effort
A revoir leur tête, j’en rigole encore
« Qui a eu cette idée folle,
Un jour d’inventer l’école… »
Je vous jure que ce ne fut pas moi
Qui aimait bien trop rire aux éclats.
Maridan 12/09/2017
Le défi est visible chez mon amie Assoula ici ---> http://chezassoulawarda.canalblog.com/albums/atelier_d_assoula_les_themes/index.html
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Être père n’est pas donné à tout le monde. Le mien fut trop souvent la source de mes peines. Je craignais plus que tout de le voir s’intéresser à moi, car quand cela arrivait, ses mains s’emparaient du fouet et mes larmes ne réussirent jamais à l’arrêter.
Il m’était difficile de passer incognito à l’école où les traces rouges sur ma peau interpelaient les maîtresses. J’inventais des histoires de chat chahuteur qui me griffait en jouant, mais mon institutrice n’était pas dupe.
Un jour, mon père revint des courses avec un biscuit miniature qui représentait un couple d’amoureux. Il l’offrit à maman, pour son anniversaire, en lui disant que ce cadeau venait de lui et mon frère. Je fus saisi brusquement d’un chagrin inimaginable. Pourquoi m’avait-il rejetée ? Je l’ignore encore ! À cette époque, on ne posait pas de questions à ses parents. Je revois avec amertume le triomphe de mon frère et la joie de ma mère. Moi qui manquais cruellement d’imagination et d’argent, je lui avais offert un paquet de pâtes et j’avais demandé un emballage cadeau au magasin. Cela l’avait rendu dingue. « Les gens vont penser que je ne te nourris pas ! » J’étais mortifiée !
Maridan 7/09/2017
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Atelier 16
Ecrire un texte avec les mots suivants :
père - intéresser - mains - arrêter - incognito -miniature - brusquement - époque - triomphe - imagination
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Atelier 46 chez Ghislaine vert
Défi 126 d'Evy le thème est l'ombre
Défi du 6/9/17 Jill Bill violet
Défi Miletune rose fluo
Le nid des mots rouge
La nouvelle petite fabrique d'écriture bleu
Et pourquoi pas !
Comme la nuit tombait, Gilles décida de rentrer. Le ciel avait pris les couleurs chaudes l’automne. Seul face au coucher de soleil, il laissa son esprit vagabonder au-delà de l’horizon.
Sa vie avait été ponctuée de voyages autour du monde. À toujours se presser, à ne jamais poser ses valises, il était passé à côté du bonheur. Pourtant, il y avait eu cette rencontre magique qui avait failli changer le cours de son existence. Une femme, une vision, un rêve éveillé qui aurait pu le pousser vers le bonheur.
Audacieuse et si belle
Nul n’aurait pu l’arrêter
Gracieuse et rebelle
Elle l’avait abandonné
Elle avait emporté avec elle la clé de son cœur. Il n’avait pas supporté le choc de sa disparition. Après une crise de désespoir infini qui l’avait fait sombrer au cœur des ténèbres, il avait réussi à reprendre pied dans la réalité, mais son cœur était resté prisonnier des limbes. Un matin, il avait enfin ouvert sa porte et avait commencé à voyager aux quatre coins de la planète. Il noyait souvent sa souffrance dans les alcools ambrés qui lui rappelaient la couleur de la peau de son bel ange, trop tôt disparu. Naviguer à travers l’obscurité de son âme ne lui faisait plus peur. Il en arrivait à envisager sa propre mort avec soulagement.
Un coup de klaxon le tira de sa rêverie éveillée. Il détourna ses yeux de l’horizon et prit le chemin du retour. Arrivé chez lui, il posa son chapeau sur le guéridon de l’entrée. Il avait soudain, une furieuse envie d’écrire.
Il se dirigea vers son bureau, prit une feuille de papier et son stylo-plume et posa les premiers mots.
« La première fois qu’Ange entra dans ma vie, elle était assise sur un cheval de bois qui faisait virevolter ses longs cheveux blonds. Cette créature, si féminine, riant aux éclats, sur ce vieux manège de chevaux de bois, avait quelque chose d’irréel.
Moi, je n’étais qu’un cuisinier du dimanche venu là pour une pause salvatrice, après des heures passées en cuisine dans une chaleur infernale. Le sandwich que je m’apprêtais à dévorer n’arriva jamais jusqu’à ma bouche. La vision de cette merveilleuse créature m’avait immobilisé.
Je fus bien content de la voir descendre de cheval et se diriger vers moi. Je devais avoir un air stupide, car elle m’aborda en riant.
- Si vous ne mangez pas ce casse-croûte, je vous le rachète. Je meurs de faim !
J’étais abasourdi. Je me retournai vivement, mais il n’y avait personne derrière moi. C’était donc bien moi le destinataire de cette demande. Sans un mot, je lui tendis mon repas.
Elle éclata de rire !
- Ce n’est pas possible ! Vous êtes muet !
- Non ! Subjugué !
C’est ainsi que tout avait commencé. Nous avions poursuivi autour d’un café dans un petit bar tout proche. Elle m’apprit qu’elle était standardiste pour les vacances, mais que son grand projet était de devenir chanteuse auteure-interprète. Nous avions vécu un an d’un amour fusionnel et puis un matin, elle m’avait réveillé en me secouant comme un prunier.
- Je l’ai !
- Tu as quoi ?
- Ma chanson
- Hein !
- Écoute, la chanson s’appelle « Eh ! Pourquoi pas ! » :
Et si le bonheur
Devenait un choix
Si ma vie en couleur
Dépendait que de moi
Eh ! Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas décider de ça !
Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas se battre pour ça !
Et si le monde était là
Là tout autour de mes doigts
S’il suffisait d’aimer pour cela
D’aimer tous les êtres, quels qu’ils soient !
Eh ! Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas décider de ça !
Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas se battre pour ça !
Et si le temps n’existait pas !
Qu’il n’avait plus de poids sur moi !
Alors je lâcherais mes ailes
Pour qu’elles me mènent jusqu’au ciel
Eh ! Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas décider de ça !
Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas se battre pour ça !
Je partirai dès demain
Parcourir tous les chemins
Qui mènent aux cœurs des humains
Pour unir ensemble toutes nos mains
Eh ! Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas décider de ça !
Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas se battre pour ça !
Un mois après ce réveil brutal sa chanson était sur toutes les radios et elle partit en tournée. Au début, elle m’appelait tous les soirs. Puis ce fut une fois par semaine et un matin, la radio annonça sa disparition dans un crash aérien.
Mon Ange avait pris son envol ! »
Lentement, Gilles pose son stylo-plume. Il range son texte dans le premier tiroir de son bureau et sort son arme du tiroir central. Après avoir éteint toutes les lumières, fermé sa porte à clef, il se dirige vers la falaise. Il en a assez d’attendre que les ombres l’emportent. Il jette un dernier regard sur le ciel flamboyant et presse la détente.
Maridan 6/09/2017
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Merci à mes amies qui ont écrit de très jolis textes avec les mots de l'atelier 14 :
Je vous invite à les découvrir. Bonne semaine à toutes
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A partir de l'image suivante et des dix mots proposés, écrire un texte, un conte ou un poème à votre convenance.
L'image
Les mots : Magie, fée, amitié, tristesse, joie, forêt, étrange, oiseaux, renard, intrigue.
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Comment me suis-je retrouvé là ? Je l’ignore, mais en me levant ce matin là, j’ai aperçu une vision de cauchemar. J’étais à l’intérieur d’une masure puant l’humidité. Les murs faits de bric et de broc semblaient proches de l’effondrement. Mes pieds en touchant le sol s’enfoncèrent dans une boue malodorante.
Arrivée hors de la cabane, la tristesse qui me prit à la gorge trouva son origine dans les regards sans vie des enfants qui fouillaient les décombres. Ici pas de train pour fuir la misère, aussi loin que se portait mon regard, je ne voyais que ruines et désolation. De la boue, des baraques balayées par quelques cyclones, tornades ou autres dérèglements climatiques.
Je me mis à douter de ma raison. C’était un cauchemar. Je devais encore dormir. J’avançais un peu perdu, tentant tant bien que mal d’aider ces malheureux qui cherchaient ce qu’ils pouvaient sauver du désastre. Si peu de choses.
La vérité sur nos débordements m’était dévoilée de façon brutale, mais je savais que je ne sortirais pas indemne de cette confrontation. Je me fis la promesse de témoigner de l’horreur de cette vision. Du drame qui s’était joué ici. Comment le faire ? Pas de crayon, pas de papier, pas de radio où témoigner. Nous étions tous là, impuissants devant cette nature que nous aimions tant et qui nous avait frappé nous, les innocents, nous qui l’avions toujours respectée.
Lorsque enfin, je sortis de ce cauchemar, je n’eus plus qu’une envie… Me saisir d’une feuille et d’un stylo pour écrire mon expérience. Pour tenter d’influencer quelques personnes qui, à leur tour, auraient envie de partager mon expérience virtuelle pour changer nos comportements.
Depuis ce jour, lorsque je prends une douche, je me mouille. J’éteins l’eau, je me savonne et enfin je me rince. Je fais pareil pour ma vaisselle. Je trie mes déchets. J’ai pris des poules qui consomment mes restes alimentaires. Ce sont de toutes petites choses, mais à la façon du colibri, je fais ma part. Mon vélo a remplacé ma voiture pour les trajets de moins de trois kilomètres, et je fais mes courses chez les producteurs locaux. Tant pis pour ces produits exotiques dont la facture carbone est si lourde. J’ai laissé tomber la chimie pour mes traitements et si je dois mourir ce ne sera pas à cause des laboratoires.
Maridan 30/08/2017
L'atelier de Ghislaine http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-de-ghislaine-c28669842
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La louve regarde son petit qui semble désespéré. Il tente à grands coups de langue d’arracher un peu de viande de la carcasse qu’elle vient de déposer devant lui. Elle pourrait consulter le chef de meute, mais en dehors d’aboyer et de les mener tous à la baguette, il se moque bien de ses louveteaux. Elle le regarde somnoler repus.
A quoi bon bloquer son esprit sur des questions sans réponses. Elle se dirige vers son petit et lui montre comment libérer la viande de l’os. Après deux essais infructueux, il y arrive enfin. Ils ne sont que deux atomes dans cet immense univers où l’homme se croit invincible. Elle, elle a bien conscience de ne pas être grand-chose, mais ce rien la comble de joie lorsqu’elle admire son petit devenir un futur loup aguerri. C’est là l’accomplissement de son rôle de mère et de sa vie de louve.
Maridan 18/07/2017
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Merci aux jolis textes reçus pour l'atelier 13, vous avez bien respecté la consigne et moi, j'ai oublié la phrase. Pas mal non ! Allez, je vais corriger mes sottises. Bisous à vous
Merci à Ghislaine
à Arlette la fée capucine
Atelier 14
vous avez jusqu'au 30 juillet. Bonnes vacances à toutes
liste des mots :
regarde - désespéré - coups - consulter - dehors - somnoler - bloquer - questions - libérer - atome
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Le bébé joufflu est joyeux. Il aime bien jouer avec son grand frère qui jongle, cet affreux jojo, en faisant d’horribles grimaces. Mais juin se termine et à cette idée, le grand frère jubile. Juillet c’est les vacances et le départ pour la mer.
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Atelier chez Ghislaine N° 41
Jean Huber - Un dîner de Philosophes
Comme le disait mon père ce grand philosophe, les mots ne laissent pas toujours entendre ce qu’ils cachent. Il faut parfois toucher du bout des doigts la vérité pour trouver enfin le sens caché de certains écrits.
Car souvent, un exalté sort de grandes et belles phrases qui n’ont d’autre but que de vous faire sentir sa supériorité. Il n’a pas pensé, une seconde, qu’il pouvait vous ennuyer.
Mais ce soir, parmi tous ces amis philosophes, grands penseurs du vide, vous avez soupiré et votre esprit s’est libéré dans cette expiration.
Maridan 10/07/2017
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L’amitié
L’amitié, quelle belle affaire. Pendant longtemps, j’en ai fait les frais. Trop naïve, trop sensible. La tolérance était pour moi un sacerdoce jusqu’au jour où j’ai découvert qu’elle était souvent à sens unique. Le cancer m’a ouvert les yeux. J’ai enfin su qui étaient mes vrais amis. Ceux qui se font un devoir de te tendre la main quand tu te noies. Ceux qui n’empruntent pas des chemins sinueux pour mieux s’éloigner. Ceux qui sont restés m’ont permis d’avancer de garder l’espoir de ma guérison. Ils étaient la lumière qui me gardait des ombres néfastes de la dépression et grâce à eux, je suis restée debout et pleine de courage. Merci à vous mes amis chéris.
Maridan 6/07/2017
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Ecrire un texte avec la phrase suivante :
"Dans la vie, on ne fait pas ce que l'on veut, mais on est responsable de ce que l'on est" Jean-Paul Sartre
et les mots suivants :
amitié, tolérance, devoir, sinueux, avancer, espoir, lumière, ombres, debout, courage.
Merci à vous Ghislaine et Arlette pour vos participations à l'atelier 12
7 commentaires -
La folle luciole
J’ai toujours joué les glorioles
Tantôt en faisant des cabrioles
Parfois à bord d’une carriole
Et tout cela pour quelques babioles
Ou quelques élixirs en fioles
Qui ont fait de moi un mariole
Aux yeux des autres bestioles
Maridan 2/07/2017
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