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Réalité virtuelle atelier 45 chez Ghislaine
Comment me suis-je retrouvé là ? Je l’ignore, mais en me levant ce matin là, j’ai aperçu une vision de cauchemar. J’étais à l’intérieur d’une masure puant l’humidité. Les murs faits de bric et de broc semblaient proches de l’effondrement. Mes pieds en touchant le sol s’enfoncèrent dans une boue malodorante.
Arrivée hors de la cabane, la tristesse qui me prit à la gorge trouva son origine dans les regards sans vie des enfants qui fouillaient les décombres. Ici pas de train pour fuir la misère, aussi loin que se portait mon regard, je ne voyais que ruines et désolation. De la boue, des baraques balayées par quelques cyclones, tornades ou autres dérèglements climatiques.
Je me mis à douter de ma raison. C’était un cauchemar. Je devais encore dormir. J’avançais un peu perdu, tentant tant bien que mal d’aider ces malheureux qui cherchaient ce qu’ils pouvaient sauver du désastre. Si peu de choses.
La vérité sur nos débordements m’était dévoilée de façon brutale, mais je savais que je ne sortirais pas indemne de cette confrontation. Je me fis la promesse de témoigner de l’horreur de cette vision. Du drame qui s’était joué ici. Comment le faire ? Pas de crayon, pas de papier, pas de radio où témoigner. Nous étions tous là, impuissants devant cette nature que nous aimions tant et qui nous avait frappé nous, les innocents, nous qui l’avions toujours respectée.
Lorsque enfin, je sortis de ce cauchemar, je n’eus plus qu’une envie… Me saisir d’une feuille et d’un stylo pour écrire mon expérience. Pour tenter d’influencer quelques personnes qui, à leur tour, auraient envie de partager mon expérience virtuelle pour changer nos comportements.
Depuis ce jour, lorsque je prends une douche, je me mouille. J’éteins l’eau, je me savonne et enfin je me rince. Je fais pareil pour ma vaisselle. Je trie mes déchets. J’ai pris des poules qui consomment mes restes alimentaires. Ce sont de toutes petites choses, mais à la façon du colibri, je fais ma part. Mon vélo a remplacé ma voiture pour les trajets de moins de trois kilomètres, et je fais mes courses chez les producteurs locaux. Tant pis pour ces produits exotiques dont la facture carbone est si lourde. J’ai laissé tomber la chimie pour mes traitements et si je dois mourir ce ne sera pas à cause des laboratoires.
Maridan 30/08/2017
L'atelier de Ghislaine http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-de-ghislaine-c28669842
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Commentaires
c'est juste génial..
en lisant j'ai ressenti la tristesse du personnage, à un moment j'ai douté avec elle. Était elle en train de lire un roman ?
ou simplement essayait elle de l'écrire ? et au bout de compte j'ai trouvé le sens dévoilé du message que tu voulais
faire passer .. respectons notre terre tant qu'il est encore temps...
bravo ma douce ..
plein de gros bisous...
Nathie
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Bravo ma douce, toi aussi tu as écris un joli texte.
Gros bisous ma belle, ta lettre partira demain. Avec des couleurs d'automne.
Gros bisous
tu vois je ne peux plus m’empêcher de placer des mots dans des textes.. et meme dans les commentaires.. c'est de ta faute à toi moi j'aimais bien les mots mais j'étais fâchée avec eux et grâce à toi c'est revenu..
merci ma douce je vais guêter ma boite aux lettres
bisous bisous