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Par M-Gyres le 3 Mai 2018 à 19:27
L’aube s’est levée sur les étangs teintés de rose et d’orangé. Assise au bord de l’eau je contemple avec ravissement les camaïeux de bleus qui illuminent l’eau sur laquelle flottent les barques des pêcheurs.
Postée là depuis plus d’une heure, le soleil s’est levé. J’ai posé mon chapeau de paille jaune sur mes cheveux. Je atèle à la composition de mon tableau. Avoir un beau panorama ne suffit pas. Je prépare mes couleurs sur ma palette. Une aigrette blanche s’est posée près de moi. Je la vois jouer avec une avocette élégante. Je pose un peu de noir et de blanc pour intégrer les deux volatiles à mon œuvre.
Il commence à faire vraiment très chaud, je ne vais pas tenir longtemps. J’ai voulu emmener mon amie avec moi, mais sans son appareil photo, elle s’ennuie. Le temps vire au gris, il est temps de rentrer à la maison.
Maridan 3/05/2018
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Par M-Gyres le 4 Avril 2018 à 20:58
Aniezka Lorek
Marie-Louise avait une belle apparence, lorsqu’elle prenait place dans une file de supermarché, tous les hommes l’imaginaient jouissant sous leurs caresses. Cela avait souvent créé des situations inextricables.
Elle avait un bon métier, assistante de direction dans une entreprise du CAC40. Elle était tenue au secret et pour bon nombre des secrétaires de l’entreprise, elle était la maîtresse du patron.
Au début, elle ne cessait de leur dire que c’était faux. Louis, son patron avait fini par lui dire d’ignorer toutes ces fouines qui n’auraient pas demandé mieux que de s’allonger devant lui. C’était inouï tout de même de devoir toujours se justifier.
Elle se rappelait ses débuts avec son boss, un bureau étriqué dans un boui-boui crasseux. Pour son premier million d’euros, il lui avait offert un Louis d’or et ils avaient emménagé dans un magnifique bureau place des Ternes à Paris. Ils s’étaient réjouis ensemble de cette ascension fulgurant. Ce que ses collègues ignoraient c’est qu’elle était gouine et que son boss était juste son meilleur ami. Relevant la tête, elle fut éblouie par la beauté de ces nouveaux locaux. Elle entra dans le building de verre la tête haute avec un air réjouit sur sa jolie bouille.
Maridan 4 avril 2018
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Par M-Gyres le 3 Avril 2018 à 16:28
Illustration : Lee Jeffries son blog :http://leejeffries.500px.com/
Cette histoire, bien pâlotte, aurait pu être comique si ma cousine adorée, cette pauvre sotte, ne s’était pas retrouvée embarquée dans un hôtel sinistre par un individu sans scrupule. Elle n’avait cessé de me dire de ne pas craindre un coup tordu de son chéri, mais je savais de source sûre qu’il était capable d’inventer n’importe quoi pour la séduire cette idiote, et plus j’insistais, plus il protestait de son innocence et de son amour pour elle. Il lui disait que je manquais de jugeote. Mais j’étais plus malin que ce coyote, et à chaque fois que nous nous rencontrions, je le laissais papoter à loisir et raconter ses âneries.
Je savais que tôt ou tard, ma cousine finirait par le voir tel qu’il était un mec sans panache et sans envergure. Malheureusement, il n’en fut rien et elle épousa ce despote, qui l’abandonna dans une paillote sur une plage sans charme à Mayotte.
De retour en France, elle sombra dans le désespoir et disparu de nos vies.
Maridan 3/04/2018
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Par M-Gyres le 28 Février 2018 à 09:38
Je venais de fêter mes vingt ans. À l'aube de mon printemps, je découvrais que la vie n’était pas un long chemin bordé de roses, mais plutôt de ronces et d’épines. En premier lieu, ma copine venait de me larguer comme une culotte usagée et elle s’était collée à mon meilleur ami devant tous nos potes.
Quand je l’ai compris, j’ai su que plus jamais on ne me ferait du mal. J’ai donc mis mes sentiments à la poubelle, car pour venir à bout de ma colère, autant ne plus rien ressentir.
J’ai inspiré un grand coup et je me suis dirigé vers sa meilleure amie, celle qu’elle considérait comme sa petite sœur. Pendant les deux ans qu’avait duré notre relation, Lucie était souvent de nos sorties et je savais que je lui avais tapé dans l’œil. Ce jour-là, j’ai sorti le grand jeu. Lorsqu’enfin elle m’est tombée dans les bras, je l’ai vu pleurer.
J’avais beau m’être interdit d’aimer à nouveau, je n’ai pas vu arriver cette déferlante sur moi. Gagner une bataille, c’était fait…
Agnès m’avait lancé un regard empli de haine quand j’avais basculé Lucie dans mes bras au son d’un rock endiablé. Mais en vérité je m’étais fait avoir comme un bleu. Car trente ans plus tard, c’est encore elle qui est accrochée à mon bras.
Maridan 28/02/2017
Woman in love de Barbra Streisand
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Par M-Gyres le 27 Février 2018 à 13:11
La langue française
Tu m’as bien bercée
De toi, je me suis nourrie
Et te voici sacrifiée
***
A toi
C’est tes yeux qui m’ont sauvée
Me ramenant dans la vie
A eux, je me suis liée
Ils m’ont conduite jusqu’ici
Ta bouche a dit les mots doux
Ceux qui m’ont sauvée de tout.
Moi, je n’ai pas réussi
A te délivrer de lui
De son dédain paternel.
De ton odieuse mère
Au joug si peu maternel.
Oublis leur cœur de pierres
Je t’aime plus que ma vie même
Tu es un homme admirable
Je te dédis ce poème
Toi, mon époux adorable
Quand mes yeux se fermeront
Je ne veux pas que tu pleures.
Un jour, nous nous retrouverons
Au pays où règnent les cœurs
Maridan 27/02/2018
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Par M-Gyres le 20 Février 2018 à 09:21
A toujours trembler, on finit par se retrouver au bord du fossé. Pour mettre un terme à toutes ses terreurs, il suffit parfois de trouver le passage qui nous ramène à la sérénité. Mais l’humain est ainsi fait qu’il y a toujours des questions qui tourneboulent dans sa tête.
Comment faire pour que la paix enfin retrouvée, le calme puisse durer ?
Certains oseront de vous faire remarquer, que ce n’est pas dans notre nature d’être tranquille !
Qu’importe, vous avez le droit de vous activer pour que cet état devienne permanent. Tant pis pour les tristes sires.
Puis-je vous confier un secret ?
Le cancer est devenu mon animal Totem, grâce à lui, je fais que chaque jour soit une fête.
Maridan Gyres 20/02/2018
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Par M-Gyres le 11 Février 2018 à 12:53
Jalousie morbide
- Si tu penses que je vais te croire, tu te trompes lourdement
- Tu n’écoutes pas ! Tu fais toujours les questions et les réponses et je n’ai pas voix au chapitre. Tu m’agaces à la fin. Tu finiras par être pendu par la corde que tu auras tissé toi-même !
Je l’avais laissé planté dans le couloir et j’étais sortie. J’étais si énervée que j’avais eu le cran de l’abandonner à sa fureur. Malheureusement, je n’avais pas vu la plaque de verglas à mes pieds. La chute avait été violente et je m’étais cassé le bras. Un charmant monsieur avait eu la bonté de me soutenir jusqu’à sa voiture, puis il m’avait sauvée du ridicule en m’accompagnant jusqu’à l’hôpital le plus proche.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais mon furieux me faisait suivre depuis quelque temps par un détective privé. Bien entendu, dès qu’il reçut les photos du dit enquêteur il se mit à supposer que c’était mon amant. J’eus grâce à cette dernière félonie, le courage de mettre une fin définitive à cette idylle malencontreuse. Aujourd’hui, mon sauveteur et moi sommes mariés et j’attends avec bonheur notre premier enfant.
Maridan 11/02/2018
Le blog de Ghislaine / Défi 53 chez Ghislaine
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Par M-Gyres le 13 Janvier 2018 à 16:12
Giovanni Bragolin
Un beau jour maman nous a dit que tu étais parti. Nous ne savions pas vraiment ce que cela voulait dire, mais ton absence au cours des jours qui suivirent fut si forte que nous en embrassâmes la douleur intense, inexorable. Le temps a passé, mais pas la souffrance. Pendant quelques mois nous avons dû supporter la compassion des uns et des autres. Nous avons fini par partir, pour ne plus capter leurs regards. Mais la maison a fini par nous manquer.
Maman a pris la décision de revenir dans la maison des jours heureux. Trouver un autre chemin de vie n’a pas été facile, mais nous ne voulions plus nous perdre dans la noirceur de ta disparition. Finalement, c’est maman qui nous redonna un peu de sérénité, en nous offrant un petit dalmatien pour Noël. Le lendemain, la douleur avait disparu.
Ce matin, « la nouvelle est arrivée » tu es de retour. Les hommes de cinquante ans ont parfois besoin de se prouver qu’ils peuvent encore séduire, mais maman et nous avons fini par te manquer. Maman a pardonné, nous aussi. Les enfants aiment c’est tout, ils ne comprennent pas toujours les grands, mais ils font avec.
S’il te plaît papa ! Ne pars plus.
Maridan 13/01/2018
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Par M-Gyres le 13 Novembre 2017 à 15:01
Âmes en errance
Surgies du coeur de la nuit
C'est l'heure de danser
Maridan 13/11/2017
Le blog d'Assoula
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Par M-Gyres le 4 Octobre 2017 à 10:49
Il y a bien longtemps, j’étais un très vieux chêne. Mes racines plongeaient profondément dans le sol et me liaient à mes congénères. Grâce à cela, nous pouvions communiquer ensemble, nous soigner les uns les autres et la forêt était notre famille. Au fil des siècles, j’ai vu les hommes devenir de plus en plus nombreux et prendre de plus en plus de place.
Un jour, la lune est venue éclipser le soleil et le cauchemar a commencé. Un chamane leur a dit qu’il fallait couper des arbres pour produire des légumes et nourrir leurs familles. Alors, ils se sont mis à détruire nombre de mes frères et petit à petit la forêt s’est clairsemée.
Je me rappelle la voix de baryton du barde qui célébrait avec fougue le massacre de mes amis. Ce vieux filou à la barbe blanche et aux cheveux poivre et sel, pour une raison que j’ignore, déclara que je devais disparaître, moi aussi.
Une fée de mes amies empêcha ce drame en me transformant en un homme de bois attaché solidement au sol de ma douce forêt. Devant ce miracle, les hommes s’agenouillèrent devant moi et le barde fut exclu de leur tribu. Il déploya avec force toute sa diplomatie, mais ne réussit pas à se soustraire à son châtiment.
Après son départ, le souffle salvateur du vent vint me caresser et renforcer mon aura. Mais mon feuillage et mes branches me manquaient terriblement. Heureusement, mon système racinaire avait survécu à ma métamorphose et je pus ainsi éviter l’exil qui m’aurait détruit aussi sûrement que l’abattage. Mes amis me transmirent un peu de leurs forces et renforcèrent mon âme qui se serait perdue sans eux.
Aujourd’hui, mes vieux compagnons font parfois preuve de jalousie devant l’adoration que me portent les hommes. Cependant, ce matin, après des siècles, j’ai senti l’éclosion d’une feuille. Et vous savez quoi ? Cela m’a rendu follement heureux.
Maridan 3/10/2017
Le blog de Mil et Une : http://miletune.over-blog.com/
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Par M-Gyres le 21 Septembre 2017 à 18:13
Cruel Adonis
Ah ! Mon tendre amour
Devineras-tu ce que tu m’inspires ?
Où finirons-nous ce jour ?
Nichés l’un contre l’autre en un soupir
Il ne sera pas de bonheur plus délicieux
Si ce n’est celui réussit de nos adieux
Maridan 21/09/2017
Le blog de Bill Jill http://jill-bill.eklablog.com/
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Par M-Gyres le 14 Septembre 2017 à 17:49
Enfin une bonne nouvelle ! Depuis le temps que j’espérais cela. J’ai travaillé comme un dingue, quatorze, quinze heures par jour. J’y ai perdu la femme de ma vie et mes enfants. L’attente a failli me rendre fou, mais ce matin, lors de la réunion de direction, la question de la création d’un poste de directeur adjoint a enfin été mise à l’ordre du jour. Toute mon équipe m’a plébiscité avant que mon boss ne m’appelle dans son bureau.
A présent, je suis seul avec mon patron qui m’explique que ma vie va changer. La bonne blague, dix ans que je trime comme un malade et à choisir, je suis prêt à m’investir encore plus. Sans compter que le chèque qui va avec le poste va me permettre de mettre une piscine dans mon jardin où mes fils et moi on pourra se détendre lors de mes trop rares temps de repos.
Maridan 14/09/2017
Le blog de : Ghislaine
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Par M-Gyres le 13 Septembre 2017 à 09:09
A L’âge où les enfants vont à l’école,
Assise sur mon banc, je rêvais d’Eole.
Je ne portais pas de belles chaussures
Ni de belles toilettes, ça c’est sûr !
Dans ma trousses quelques beaux crayons
Pour dessiner des princesses sans haillons.
C’est souvent le clocher de l’église
Qui me faisais oublier mes bêtises.
Je n’avais qu’un rêve, celui de jouer.
A la cantine, je n’aimais rien manger,
Cela rendait fou notre instituteur
Qui essayait en vain de me faire peur.
Quand vint l’époque du certificat
Plus aucun enseignant ne croyait en moi
Mais j’obtins ce diplôme sans effort
A revoir leur tête, j’en rigole encore
« Qui a eu cette idée folle,
Un jour d’inventer l’école… »
Je vous jure que ce ne fut pas moi
Qui aimait bien trop rire aux éclats.
Maridan 12/09/2017
Le défi est visible chez mon amie Assoula ici ---> http://chezassoulawarda.canalblog.com/albums/atelier_d_assoula_les_themes/index.html
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Par M-Gyres le 6 Septembre 2017 à 08:52
Atelier 46 chez Ghislaine vert
Défi 126 d'Evy le thème est l'ombre
Défi du 6/9/17 Jill Bill violet
Défi Miletune rose fluo
Le nid des mots rouge
La nouvelle petite fabrique d'écriture bleu
Et pourquoi pas !
Comme la nuit tombait, Gilles décida de rentrer. Le ciel avait pris les couleurs chaudes l’automne. Seul face au coucher de soleil, il laissa son esprit vagabonder au-delà de l’horizon.
Sa vie avait été ponctuée de voyages autour du monde. À toujours se presser, à ne jamais poser ses valises, il était passé à côté du bonheur. Pourtant, il y avait eu cette rencontre magique qui avait failli changer le cours de son existence. Une femme, une vision, un rêve éveillé qui aurait pu le pousser vers le bonheur.
Audacieuse et si belle
Nul n’aurait pu l’arrêter
Gracieuse et rebelle
Elle l’avait abandonné
Elle avait emporté avec elle la clé de son cœur. Il n’avait pas supporté le choc de sa disparition. Après une crise de désespoir infini qui l’avait fait sombrer au cœur des ténèbres, il avait réussi à reprendre pied dans la réalité, mais son cœur était resté prisonnier des limbes. Un matin, il avait enfin ouvert sa porte et avait commencé à voyager aux quatre coins de la planète. Il noyait souvent sa souffrance dans les alcools ambrés qui lui rappelaient la couleur de la peau de son bel ange, trop tôt disparu. Naviguer à travers l’obscurité de son âme ne lui faisait plus peur. Il en arrivait à envisager sa propre mort avec soulagement.
Un coup de klaxon le tira de sa rêverie éveillée. Il détourna ses yeux de l’horizon et prit le chemin du retour. Arrivé chez lui, il posa son chapeau sur le guéridon de l’entrée. Il avait soudain, une furieuse envie d’écrire.
Il se dirigea vers son bureau, prit une feuille de papier et son stylo-plume et posa les premiers mots.
« La première fois qu’Ange entra dans ma vie, elle était assise sur un cheval de bois qui faisait virevolter ses longs cheveux blonds. Cette créature, si féminine, riant aux éclats, sur ce vieux manège de chevaux de bois, avait quelque chose d’irréel.
Moi, je n’étais qu’un cuisinier du dimanche venu là pour une pause salvatrice, après des heures passées en cuisine dans une chaleur infernale. Le sandwich que je m’apprêtais à dévorer n’arriva jamais jusqu’à ma bouche. La vision de cette merveilleuse créature m’avait immobilisé.
Je fus bien content de la voir descendre de cheval et se diriger vers moi. Je devais avoir un air stupide, car elle m’aborda en riant.
- Si vous ne mangez pas ce casse-croûte, je vous le rachète. Je meurs de faim !
J’étais abasourdi. Je me retournai vivement, mais il n’y avait personne derrière moi. C’était donc bien moi le destinataire de cette demande. Sans un mot, je lui tendis mon repas.
Elle éclata de rire !
- Ce n’est pas possible ! Vous êtes muet !
- Non ! Subjugué !
C’est ainsi que tout avait commencé. Nous avions poursuivi autour d’un café dans un petit bar tout proche. Elle m’apprit qu’elle était standardiste pour les vacances, mais que son grand projet était de devenir chanteuse auteure-interprète. Nous avions vécu un an d’un amour fusionnel et puis un matin, elle m’avait réveillé en me secouant comme un prunier.
- Je l’ai !
- Tu as quoi ?
- Ma chanson
- Hein !
- Écoute, la chanson s’appelle « Eh ! Pourquoi pas ! » :
Et si le bonheur
Devenait un choix
Si ma vie en couleur
Dépendait que de moi
Eh ! Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas décider de ça !
Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas se battre pour ça !
Et si le monde était là
Là tout autour de mes doigts
S’il suffisait d’aimer pour cela
D’aimer tous les êtres, quels qu’ils soient !
Eh ! Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas décider de ça !
Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas se battre pour ça !
Et si le temps n’existait pas !
Qu’il n’avait plus de poids sur moi !
Alors je lâcherais mes ailes
Pour qu’elles me mènent jusqu’au ciel
Eh ! Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas décider de ça !
Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas se battre pour ça !
Je partirai dès demain
Parcourir tous les chemins
Qui mènent aux cœurs des humains
Pour unir ensemble toutes nos mains
Eh ! Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas décider de ça !
Pourquoi pas !
Pourquoi ne pas se battre pour ça !
Un mois après ce réveil brutal sa chanson était sur toutes les radios et elle partit en tournée. Au début, elle m’appelait tous les soirs. Puis ce fut une fois par semaine et un matin, la radio annonça sa disparition dans un crash aérien.
Mon Ange avait pris son envol ! »
Lentement, Gilles pose son stylo-plume. Il range son texte dans le premier tiroir de son bureau et sort son arme du tiroir central. Après avoir éteint toutes les lumières, fermé sa porte à clef, il se dirige vers la falaise. Il en a assez d’attendre que les ombres l’emportent. Il jette un dernier regard sur le ciel flamboyant et presse la détente.
Maridan 6/09/2017
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Par M-Gyres le 30 Août 2017 à 09:31
Comment me suis-je retrouvé là ? Je l’ignore, mais en me levant ce matin là, j’ai aperçu une vision de cauchemar. J’étais à l’intérieur d’une masure puant l’humidité. Les murs faits de bric et de broc semblaient proches de l’effondrement. Mes pieds en touchant le sol s’enfoncèrent dans une boue malodorante.
Arrivée hors de la cabane, la tristesse qui me prit à la gorge trouva son origine dans les regards sans vie des enfants qui fouillaient les décombres. Ici pas de train pour fuir la misère, aussi loin que se portait mon regard, je ne voyais que ruines et désolation. De la boue, des baraques balayées par quelques cyclones, tornades ou autres dérèglements climatiques.
Je me mis à douter de ma raison. C’était un cauchemar. Je devais encore dormir. J’avançais un peu perdu, tentant tant bien que mal d’aider ces malheureux qui cherchaient ce qu’ils pouvaient sauver du désastre. Si peu de choses.
La vérité sur nos débordements m’était dévoilée de façon brutale, mais je savais que je ne sortirais pas indemne de cette confrontation. Je me fis la promesse de témoigner de l’horreur de cette vision. Du drame qui s’était joué ici. Comment le faire ? Pas de crayon, pas de papier, pas de radio où témoigner. Nous étions tous là, impuissants devant cette nature que nous aimions tant et qui nous avait frappé nous, les innocents, nous qui l’avions toujours respectée.
Lorsque enfin, je sortis de ce cauchemar, je n’eus plus qu’une envie… Me saisir d’une feuille et d’un stylo pour écrire mon expérience. Pour tenter d’influencer quelques personnes qui, à leur tour, auraient envie de partager mon expérience virtuelle pour changer nos comportements.
Depuis ce jour, lorsque je prends une douche, je me mouille. J’éteins l’eau, je me savonne et enfin je me rince. Je fais pareil pour ma vaisselle. Je trie mes déchets. J’ai pris des poules qui consomment mes restes alimentaires. Ce sont de toutes petites choses, mais à la façon du colibri, je fais ma part. Mon vélo a remplacé ma voiture pour les trajets de moins de trois kilomètres, et je fais mes courses chez les producteurs locaux. Tant pis pour ces produits exotiques dont la facture carbone est si lourde. J’ai laissé tomber la chimie pour mes traitements et si je dois mourir ce ne sera pas à cause des laboratoires.
Maridan 30/08/2017
L'atelier de Ghislaine http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-de-ghislaine-c28669842
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Par M-Gyres le 12 Juillet 2017 à 13:29
Le bébé joufflu est joyeux. Il aime bien jouer avec son grand frère qui jongle, cet affreux jojo, en faisant d’horribles grimaces. Mais juin se termine et à cette idée, le grand frère jubile. Juillet c’est les vacances et le départ pour la mer.
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Par M-Gyres le 10 Juillet 2017 à 11:29
Atelier chez Ghislaine N° 41
Jean Huber - Un dîner de Philosophes
Comme le disait mon père ce grand philosophe, les mots ne laissent pas toujours entendre ce qu’ils cachent. Il faut parfois toucher du bout des doigts la vérité pour trouver enfin le sens caché de certains écrits.
Car souvent, un exalté sort de grandes et belles phrases qui n’ont d’autre but que de vous faire sentir sa supériorité. Il n’a pas pensé, une seconde, qu’il pouvait vous ennuyer.
Mais ce soir, parmi tous ces amis philosophes, grands penseurs du vide, vous avez soupiré et votre esprit s’est libéré dans cette expiration.
Maridan 10/07/2017
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Par M-Gyres le 10 Juin 2017 à 21:46
Atelier 11 - Maridan
Les prêtres nous promettent le Paradis si nous savons écouter leurs recommandations. Mais certains d’entre eux ne les respectent pas.
J’ai pris la mesure de tout ceci lorsque j’étais encore une enfant. Malheureusement, je ne suis pas femme de compromis et je me suis éloignée de toutes ces fadaises très tôt. Mon Dieu à moi est amour, il n’obéit à aucun signal divin, n’impose rien si ce n’est de nous aimer les uns et les autres. Son message est tendresse, compassion, générosité, humilité.
Pour construire une humanité apaisée, nul besoin d’aventures insensées. Je l’ai compris alors que j’avais cinquante ans. Le jour où j’ai appris que j’avais un cancer, sans consulter personne, sans demander d’autorisation à qui que ce soit, j’ai décidé de tout plaquer.
Certains devant la maladie deviennent raisonnables, ce ne fut pas mon cas. Le cancer m’a libéré de mes entraves et j’ai décidé de vivre au jour le jour et d’en profiter au maximum.
Que m’importe les méchants esprits ! Désormais, seul mon bien-être compte.
Arlette, la fée Capucine
Ateliers 30-31-32 Fée Capucine
A quelle heure mon destin sera-t-il scellé ? Je l’ignore, c’est le hasard qui en décidera ! Mais est-il bien utile de le savoir ? Pas sûr !
Ce matin mon plaisir a consisté à suivre du regard un hérisson qui s’était roulé en boule en m’apercevant. Puis mon chat qui s’étirait dans l’herbe en me lançant des ronrons enjôleurs. Enfin en cueillant mes magnifiques roses pour en faire un bouquet odorant. Tout cela m’a enchantait et fait de ma journée, qui débutait, un bon moment.
Hélas, un camion bruyant à fait fuir mon hérisson et s’envoler vers d’autres hauteurs mon couple de tourterelles.
Quand des heures sombres s’annoncent, je file près du vieux hêtre que les années ont courbé vers le sol et je me pose sous son ramage à l’ombre apaisante. S’il est tard, je peux entendre le hibou lancer son cri perçant, mais c’est juste quand je commence à m’assoupir que le parfum du jasmin me tire de ma rêverie éveillé. Pourquoi cette odeur me rappelle-t-elle les jacarandas du Kenya ? C’est sans doute lié au fait que près du jasmin, il y a un solanum aux petites fleurs violettes. Le Kenya… Que j’ai aimé ce somptueux pays, ses habitants chaleureux et souriants.
Jaillissant des arbres, il n’était pas rare de voir des singes vervets aux petites coucougnettes bleues turquoise se retrouver sur la table et emporter avec eux nos aliments, mais aussi, nos clefs, nos tubes de protection solaire, les sacs d’infortunées dames qui avaient omis de les ranger.
Lorsque la nuit tombait sur la jungle, il était judicieux de rentrer se mettre à l’abri. Ne pas oublier de fermer nos fenêtres, afin d’éviter la visite impromptue de quelques primates ou pire encore.
Les images de ce merveilleux voyage de noce s’éloignent et je reviens à ma réalité de ce jour. Mes voyages, mes amis, mes différents postes de travail ont nourri mon imaginaire et je me suis beaucoup servi de lui pour conter mes histoires. Mais est-ce la maladie qui induit cette introspection sur moi-même, aujourd’hui, ou plus simplement ma créativité qui me libérant l’esprit et me laisse du temps pour penser ?
Les ignares auront des tas de théories à me vendre, mais non merci ! Ici et maintenant, je vis sans me poser de question. J’admire l’explosion coloré de mes somptueux iris. Leur floraison ne dure qu’une quinzaine de jours, mais que c’est beau, je peux rester des heures à les contempler, à les peindre, à les prendre en photos. Certes mon jardin n’impressionnera personne, mais à moi, il me donne l’illusion d’être un Claude Monet. Qu’importe mon ignorance en matière de jardinage, je réussi tout de même à avoir des fleurs toute l’année.
Le bonheur m’envahit dès que je me poste sur un transat, à l’ombre de mon gigantesque palmier, avec mon thé « nuit à l’opéra » de la maison Mariage frères. Je le laisse infuser cinq minutes et puis j’entre au Paradis. Le cancer a quitté mon esprit, ma vie est belle, sereine.
Ateliers 36 et 37 chez Ghislaine
Une autre de mes grandes joies est la culture de mon potager. Planter des légumes me permet de faire l’impasse sur mes angoisses. Voir mes carottes sortir de terre, mes courgettes fleurir, m’ouvre l’espace. Je me lie à ma mère nourricière, Notre chère Gaïa si malmenée par nous les hommes. Dès qu’on lui donne un peu d’amour, l’attente n’est pas longue pour en recevoir les fruits. C’est un travail plaisir qui me remplit de bonheur. Et puis remplir un filet avec ses propres légumes, c’est une source de joie inépuisable.
Cela donne raison à nos ancêtres qui travaillaient dur la terre et savaient bien mieux que nous en tirer les fruits.
Le travail est bon pour la santé, alors plus d’hésitation mes amis, binez, bêchez, sarclez, remuez la terre. Gardez l’esprit ouvert. Donnez de la valeur à votre production en la partageant avec ceux que vous aimez.
Le clapotis de l’eau me ramène à mon jardin. Un vent léger caresse mon visage. Je ne suis plus un patient, la nature m’offre un répit et je m’en saisi aussitôt. Râler, pleurer, se lamenter ne servent à rien qu’à nous user. Les plaisirs de mon jardin sont inépuisables. Mon souffle s’apaise. Ceux qui vous disent de vous ménager… Méfiance, ne les écoutez pas ! Profitez, vivez, n’est-ce pas là le plus important pour vous ? Il y aura un temps pour le silence, mais il n’est pas encore là ! Pour le moment, j’ai envie de me laisser porter par mes désirs. La mort peut bien me courtiser, je ne suis pas encore prête à poser les armes. J’ai encore trop d’amour à donner.
Maridan 10/06/2017
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Par M-Gyres le 9 Juin 2017 à 02:29
Au cœur de la nuit, je reste en éveil
Pas besoin d’une bouteille
J’écoute chanter la corneille.
Dehors l’orage s’éveille
Tandis que passe le train de salsepareille
Je me rêve en promenade sous le soleil
Brassant des coquelicots butinés par les abeilles
Demain, j’irai cueillir des groseilles
J’achèterai des viandes à nulle autre pareille
Pour un bon barbecue, pure merveille
La prise d’un verre d’eau me réveille
Fini les parasols et autres appareils
A cet instant, je ne veux qu’un conseil
Pour quitter mon état persistant de veille
Et m’engloutir enfin dans le sommeil.
Maridan 9/06/2017
Merci à Assoula pour cet atelier. Son blog : Assoula
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Par M-Gyres le 1 Juin 2017 à 21:07
J'ai grandi dans une "cité". Certains diront que je n'ai pas eu de "chance". Ce serait une erreur. J'ai aimé ce brassage des cultures. Nous étions tous solidaires, personne ne restait sur le "carreau." Certes nous n'étions pas bien riches, mais dotés d'un coeur immense et d'une grande tolérance. L'été nous partions pour la "campagne" chez mes grands-parents. C'est là que nous connûmes la "descente aux enfers". Les résistants avaient multipliés les attaques contre les allemands qui, pour se venger, mirent quatre-vingt-dix-neuf "pendus" dans la ville de Tulle.
Ma grand-mère avait appris par un jeune allemand qu'une rafle de juifs allait avoir lieu. Elle proposa à une voisine de sa soeur d'emmener ses deux filles chez elle. La mère accepta, mais elle préféra qu'elle ne partent que le lendemain. Nous touchons le "fond" lui répondit-elle en l'embrassant.
Quand ma grand-mère revint les chercher le lendemain, la "famille" avait été emmenée par la Gestapo. Ma mère n'a jamais pu oublier ses deux petites amies trop tôt disparues.
Maridan 1er juin 2017
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