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LGBT
Ne pas pouvoir dormir
A force de souffrir
Après les souffrances du corps
Conjuguer la douleur des non dits
Des mots assassins qui meurtrissent
Pour des enjeux de pacotilles
Qui n’ont d’autres buts que l’image
D’un homme que je ne serai jamais
Alors à quoi bon continuer
Si à la nuit venue
Il me faut dormir à l’auberge des culs tournés
Dans ma tête cette tumeur qui enfle
Et un dégoût si profond de la vie
Qu’il me vient l’envie de jeter l’éponge
Aimer, à quoi bon, quand c’est pour lutter contre des moulins à vent
Aimer, sans retour
Aimer à se perdre
Aimer et se sentir perpétuellement rejeter comme une merde
Une souillure qui incommode sa vue
Pauvre étron posé là sur son chemin comme une gangrène qu’il subit
Partir, ne plus penser, se laisser mourir pour rejoindre mes chers disparus.
Marre de l’entendre se moquer de moi,
Me ridiculiser devant tous ceux qui nous croisent
Et que cela n’amusent pas
L’écouter me jeter ses vérités toutes faites à la figure
Et me sentir sali par chacun de ses mots
Après ma mère, ma fille, c’est l’homme que j’aime
J’ai envie de crever de me jeter dans le vide,
Je manque de courage.
Partir et ne plus songer à rien si ce n’est à en finir
Quand aurais-je enfin cette force ?
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Tout avait commencé par un pacte entre le diable et lui.
Séduisant quinquagénaire, il avait appréhendé l’âge mûr dans lequel il était entré à cinquante-ans. Comme un adolescent, il rêvait encore du grand amour, celui avec un grand A malheureusement, il n’avait jamais croisé sa route.
Aussi quand cet ami lui avait parlé de sa réussite professionnelle, suite à un changement tardif de statut matrimonial, il lui avait demandé comment, il avait réussi à se sortir d’un mariage aussi sinistre que le sien ?
« Tu ne vas sans doute pas me croire, cependant si tu restes l’esprit ouvert et que tu me fais confiance, je te promets, à toi aussi, la réussite de tous tes rêves. »
Lorsqu’il lui avait parlé de Lucifer, sa peau s’était hérissée, car contrairement à ce que son ami pensait, il l’avait tout de suite cru. Il avait écouté avec soin, les recommandations de son copain, et après une nuit agitée, il avait signé le document.
Le matin suivant, il avait remarqué que la couleur de ses yeux avait changé. Ils n’étaient plus marron, mais d’une lueur orangée qui lui avait fait froid dans le dos. L’autre changement spectaculaire ce fut de voir son corps à nouveau ferme et musclé avec de jolies tablettes de chocolat en guise d’abdominaux. Heureux de ce changement, il s’était habillé en toute hâte et s’était dirigé vers la sortie de son appartement. Son programme pour la journée avait été de séduire une jolie fille.
Avec regret, il se rappelle les premiers jours de sa nouvelle vie, la rencontre avec sa merveilleuse épouse...
Mais aujourd’hui, le diable a présenté sa facture et le prix à payer est exorbitant.
Maridan 17/06/2017
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Liste des mots :
pacte - quinquagénaire - amour - tardif - cependant - peau - soin - couleur - nouveau - programme
Merci aux participantes de l'atelier 11 qui ont écrit de jolis textes que je vous invite à découvrir sur leurs blogs respectifs :
Merci à planète graphisme pour ce joli tutoriel
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Atelier 11 - Maridan
Les prêtres nous promettent le Paradis si nous savons écouter leurs recommandations. Mais certains d’entre eux ne les respectent pas.
J’ai pris la mesure de tout ceci lorsque j’étais encore une enfant. Malheureusement, je ne suis pas femme de compromis et je me suis éloignée de toutes ces fadaises très tôt. Mon Dieu à moi est amour, il n’obéit à aucun signal divin, n’impose rien si ce n’est de nous aimer les uns et les autres. Son message est tendresse, compassion, générosité, humilité.
Pour construire une humanité apaisée, nul besoin d’aventures insensées. Je l’ai compris alors que j’avais cinquante ans. Le jour où j’ai appris que j’avais un cancer, sans consulter personne, sans demander d’autorisation à qui que ce soit, j’ai décidé de tout plaquer.
Certains devant la maladie deviennent raisonnables, ce ne fut pas mon cas. Le cancer m’a libéré de mes entraves et j’ai décidé de vivre au jour le jour et d’en profiter au maximum.
Que m’importe les méchants esprits ! Désormais, seul mon bien-être compte.
Arlette, la fée Capucine
Ateliers 30-31-32 Fée Capucine
A quelle heure mon destin sera-t-il scellé ? Je l’ignore, c’est le hasard qui en décidera ! Mais est-il bien utile de le savoir ? Pas sûr !
Ce matin mon plaisir a consisté à suivre du regard un hérisson qui s’était roulé en boule en m’apercevant. Puis mon chat qui s’étirait dans l’herbe en me lançant des ronrons enjôleurs. Enfin en cueillant mes magnifiques roses pour en faire un bouquet odorant. Tout cela m’a enchantait et fait de ma journée, qui débutait, un bon moment.
Hélas, un camion bruyant à fait fuir mon hérisson et s’envoler vers d’autres hauteurs mon couple de tourterelles.
Quand des heures sombres s’annoncent, je file près du vieux hêtre que les années ont courbé vers le sol et je me pose sous son ramage à l’ombre apaisante. S’il est tard, je peux entendre le hibou lancer son cri perçant, mais c’est juste quand je commence à m’assoupir que le parfum du jasmin me tire de ma rêverie éveillé. Pourquoi cette odeur me rappelle-t-elle les jacarandas du Kenya ? C’est sans doute lié au fait que près du jasmin, il y a un solanum aux petites fleurs violettes. Le Kenya… Que j’ai aimé ce somptueux pays, ses habitants chaleureux et souriants.
Jaillissant des arbres, il n’était pas rare de voir des singes vervets aux petites coucougnettes bleues turquoise se retrouver sur la table et emporter avec eux nos aliments, mais aussi, nos clefs, nos tubes de protection solaire, les sacs d’infortunées dames qui avaient omis de les ranger.
Lorsque la nuit tombait sur la jungle, il était judicieux de rentrer se mettre à l’abri. Ne pas oublier de fermer nos fenêtres, afin d’éviter la visite impromptue de quelques primates ou pire encore.
Les images de ce merveilleux voyage de noce s’éloignent et je reviens à ma réalité de ce jour. Mes voyages, mes amis, mes différents postes de travail ont nourri mon imaginaire et je me suis beaucoup servi de lui pour conter mes histoires. Mais est-ce la maladie qui induit cette introspection sur moi-même, aujourd’hui, ou plus simplement ma créativité qui me libérant l’esprit et me laisse du temps pour penser ?
Les ignares auront des tas de théories à me vendre, mais non merci ! Ici et maintenant, je vis sans me poser de question. J’admire l’explosion coloré de mes somptueux iris. Leur floraison ne dure qu’une quinzaine de jours, mais que c’est beau, je peux rester des heures à les contempler, à les peindre, à les prendre en photos. Certes mon jardin n’impressionnera personne, mais à moi, il me donne l’illusion d’être un Claude Monet. Qu’importe mon ignorance en matière de jardinage, je réussi tout de même à avoir des fleurs toute l’année.
Le bonheur m’envahit dès que je me poste sur un transat, à l’ombre de mon gigantesque palmier, avec mon thé « nuit à l’opéra » de la maison Mariage frères. Je le laisse infuser cinq minutes et puis j’entre au Paradis. Le cancer a quitté mon esprit, ma vie est belle, sereine.
Ateliers 36 et 37 chez Ghislaine
Une autre de mes grandes joies est la culture de mon potager. Planter des légumes me permet de faire l’impasse sur mes angoisses. Voir mes carottes sortir de terre, mes courgettes fleurir, m’ouvre l’espace. Je me lie à ma mère nourricière, Notre chère Gaïa si malmenée par nous les hommes. Dès qu’on lui donne un peu d’amour, l’attente n’est pas longue pour en recevoir les fruits. C’est un travail plaisir qui me remplit de bonheur. Et puis remplir un filet avec ses propres légumes, c’est une source de joie inépuisable.
Cela donne raison à nos ancêtres qui travaillaient dur la terre et savaient bien mieux que nous en tirer les fruits.
Le travail est bon pour la santé, alors plus d’hésitation mes amis, binez, bêchez, sarclez, remuez la terre. Gardez l’esprit ouvert. Donnez de la valeur à votre production en la partageant avec ceux que vous aimez.
Le clapotis de l’eau me ramène à mon jardin. Un vent léger caresse mon visage. Je ne suis plus un patient, la nature m’offre un répit et je m’en saisi aussitôt. Râler, pleurer, se lamenter ne servent à rien qu’à nous user. Les plaisirs de mon jardin sont inépuisables. Mon souffle s’apaise. Ceux qui vous disent de vous ménager… Méfiance, ne les écoutez pas ! Profitez, vivez, n’est-ce pas là le plus important pour vous ? Il y aura un temps pour le silence, mais il n’est pas encore là ! Pour le moment, j’ai envie de me laisser porter par mes désirs. La mort peut bien me courtiser, je ne suis pas encore prête à poser les armes. J’ai encore trop d’amour à donner.
Maridan 10/06/2017
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Au cœur de la nuit, je reste en éveil
Pas besoin d’une bouteille
J’écoute chanter la corneille.
Dehors l’orage s’éveille
Tandis que passe le train de salsepareille
Je me rêve en promenade sous le soleil
Brassant des coquelicots butinés par les abeilles
Demain, j’irai cueillir des groseilles
J’achèterai des viandes à nulle autre pareille
Pour un bon barbecue, pure merveille
La prise d’un verre d’eau me réveille
Fini les parasols et autres appareils
A cet instant, je ne veux qu’un conseil
Pour quitter mon état persistant de veille
Et m’engloutir enfin dans le sommeil.
Maridan 9/06/2017
Merci à Assoula pour cet atelier. Son blog : Assoula
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La liste des mots :
Paradis - mesure - compromis - signal - construire - aventures - cinquante ans - autorisation - raisonnables - méchant
Merci aux participantes de l'atelier 10. Vous pouvez découvrir leurs textes en cliquant sur leurs liens :
Les mots de cet atelier sont tirés du très beau livre de Christine Arnothy, un paradis sur mesure.
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J'ai grandi dans une "cité". Certains diront que je n'ai pas eu de "chance". Ce serait une erreur. J'ai aimé ce brassage des cultures. Nous étions tous solidaires, personne ne restait sur le "carreau." Certes nous n'étions pas bien riches, mais dotés d'un coeur immense et d'une grande tolérance. L'été nous partions pour la "campagne" chez mes grands-parents. C'est là que nous connûmes la "descente aux enfers". Les résistants avaient multipliés les attaques contre les allemands qui, pour se venger, mirent quatre-vingt-dix-neuf "pendus" dans la ville de Tulle.
Ma grand-mère avait appris par un jeune allemand qu'une rafle de juifs allait avoir lieu. Elle proposa à une voisine de sa soeur d'emmener ses deux filles chez elle. La mère accepta, mais elle préféra qu'elle ne partent que le lendemain. Nous touchons le "fond" lui répondit-elle en l'embrassant.
Quand ma grand-mère revint les chercher le lendemain, la "famille" avait été emmenée par la Gestapo. Ma mère n'a jamais pu oublier ses deux petites amies trop tôt disparues.
Maridan 1er juin 2017
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Je n’ai jamais aimé être en retard. Toute ma vie, j’ai couru pour être à l’heure, partant quelquefois plus de deux heures avant un rendez-vous. J’avais l’amour du travail bien fait et pour moi la ponctualité était une politesse faite aux gens qui m’attendaient. Ma participation à l’objectif de l’entreprise était pleine et entière. Garder un job n’a jamais été une préoccupation pour moi, j’ai occupé différents postes dans plus de 62 entreprises. Le lien commun entre tous ces boulots était la curiosité. Le bon moyen pour me conserver dans une entreprise était de satisfaire cette curiosité. Dès que j’avais fait le tour d’un emploi, j’en changeais. Puis l’idée m’est venue de pondre un livre, et pas un instant, je n’ai imaginé où cet ouvrage allait me mener.
Aujourd’hui, à la tête de quatre romans, d’une vingtaine de nouvelles, et de plusieurs centaines de contes, poèmes et textes divers, je me suis lancée dans la réalisation de cartes en scrapbooking. Qui sait quelle sera ma prochaine lubie ?
Maridan 27/05/2017
La liste des mots proposés cette semaine était issue de vos commentaires. Gros bisous à vous et merci d'avoir participé.
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Les mots à utiliser :
retard – amour – travail – participation – garder – occuper – lien – bon –pondre - instant
Merci aux participantes de l’atelier 9
Arlette ; https://pelagie46.wordpress.com/2017/05/12/chez-maridan-6/
Nathie13or : http://nathie13or.eklablog.com/un-repas-pour-belle-maman-a130074430
Vélie : http://velie.eklablog.com/le-defi-texte-chez-maridan-gyres-no-9-a130061146
Ghislaine : http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-maridan-no-9-a130060968
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Henriette est une jeune femme qui manie l’aiguille à coudre avec habileté. Du fait de sa hauteur, elle trouve rarement des vêtements à sa taille. Depuis qu’elle a seize ans, elle coud elle-même ses toilettes.
Ce matin, une fois de plus, elle se rend au marché Saint Pierre pour choisir un tissu fleuri. Elle a très envie de se faire une robe longue. Le vendeur la regarde avec un air hébété. Visiblement, c’est un nouveau. Il faut dire qu’avec ses deux mètres de haut, sa tignasse rousse flamboyante, ses talons haut de dix centimètres et son ensemble arc-en-ciel, elle ne laisse personne indifférent. D’un hochement de tête, elle lui indique un rouleau de fleurs sur fond vert bouteille qui lui plaît beaucoup. Une fois son coupon réglé, elle sort et se dirige à pied vers le Sacré Cœur. L’horizon c’est enflammé pour son plus grand plaisir. Elle adore ce quartier si vivant, si coloré. Un peu plus loin, elle est heureuse de retrouver Grégoire qui l’invite à dîner.
Au menu, homard thermidor, décidément, ce garçon sait vivre.
Son galure posé sur le côté gauche de son visage lui donne un côté gavroche. C’est certain, il a l’allure d’un vrai Titi parisien ! Près d’eux, posé sur un guéridon, un mainate accueille les clients d’un tonitruant : « salut mon pote ! »
Cela l’amuse beaucoup. Ce restaurant est un peu vieillot, il a survécu à deux guerres. Elle aime son ambiance un peu surannée, cela la change de la gargote dans laquelle elle s’échine depuis deux ans. Une vraie galère ce job. Elle s’efforce de penser à autre chose.
Le dîner terminé, ils sortent main dans la main du restaurant. La nuit est tombée et il fait froid. Elle ne peut s’empêcher de grelotter. Grégoire en profite aussitôt pour la serrer dans ses bras et lui rouler une galoche, historie de la réchauffer lui dit-il.
« Je suis le gardien de ta flamme intérieure, ma chérie ! Que dirais-tu de courir jusque chez moi histoire de faire remonter ta température ? »
Le goût de ses lèvres qui ont trempé dans le Moscato d’Asti est délicieux. Cette nuit, une fois encore et grâce à lui, sera belle.
Maridan 17/05/2017
Le blog d'Arlette : http://feecapucine.eklablog.com/
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Je viens vers toi, lentement,
Doucement, je t’appelle
Je suis flamme, un moment
Hier n’est qu’une ritournelle
Demain n’est pas encore arrivé
Aujourd’hui serre-moi dans tes bras
N’aies pas peur, aucune nervosité
Savoure mon relâchement à ton pas
C’est l’instant agréable
Où je fais preuve d’ubiquité
Près de toi, je suis adorable
Mais en pensée, je continue de l’aimer.
Maridan 15/05/2017
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Une silhouette diaphane, une pâleur spectrale, perdue au cœur de ce paysage de limbes, elle avance ombre désincarnée. Ce matin, la vision de son visage dans son miroir l’a ébranlée. Un instant, elle s’est crue morte et en route pour l’au-delà. Pourtant, jamais, elle n’a songé à abandonner. Elle est plutôt du genre à saisir la vie. La cause en est simple, elle porte l’enfant de l’ordure.
L’innocence qui palpite en elle lui demande une chance d’avoir sa propre destinée. Aujourd’hui, le froid est intense. Il fait circuler le sang dans ses veines.
Rentrée chez elle, le feu palpite dans l’âtre. Lentement, elle sent ses muscles se détendre et la chaleur la soulage de ses tensions. Elle repasse alors devant le miroir. Son reflet a changé. Ses joues sont bien rouges et dans ses yeux, la flamme s’est rallumée. Oui cet enfant vivra et elle lui fera une belle vie.
Maridan (publié sur mon blog Catherine Gris Misery le 13/10/2016 suite à un atelier de la Fée Capucine et de Nathie13or)
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Liste des mots pour cette semaine :
viens, appelle, suis, hier, demain, aujourd'hui, nervosité, relâchement, agréable, ubiquité
Merci aux participantes de l'atelier N°8, pour admirer leurs textes, cliquez sur les liens. Un grand merci à elles :
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Joyeux anniversaire, à la merveilleuse fille de notre amie Ghislaine. Que ceux qui t’aiment te couvrent de fleurs, de pensées tendres et de mots d’amour afin de te souhaiter une année pleine de joies et de tendresse.
Pour ma part, chère Séverine, permets-moi de t’offrir cette modeste illustration. Gros bisous à toi et à ta chère maman
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Malicieuse et mignonne la menue Mireille musarde et minaude en menant son Michel par la main au Marché de Montpellier. Lui mâchouille un chewing-gum et macule son maillot mauve tout juste sorti du magasin militaire où il a magouillé pour échanger une machine à malaxer contre la jolie maille de ce maillot.
Après bien des malheurs, il a réussi à maigrir, mais manger reste un maléfice pour lui. Maçon depuis maintenant plusieurs mois, il essaie de se maintenir sans se maltraiter. Maîtriser ses accès de malbouffe est manifestement malaisé.
Avant de venir ici, Mireille travaillait à la Mairie de Marseille, mais elle avait demandé sa mutation, car les mecs mataient ses miches en permanence et les maquereaux du vieux port l’auraient bien mis à michetonner avec la mère maquerelle, Michelle la méchante et moche mégère qui l’avait repérée.
Manger avec le maire, le voir mâcher ses moules avec des manières bien peu masculines, puis le voir malaxer le pain en mouillant le tout avec sa bave, sentir sa main macérer sur la sienne, puis l’essuyer sur sa marinière. Tout chez ce minable lui donnait une envie furieuse de se magner à obtenir de ce manipulateur le mandat qui la conduirait à Montpellier. Bien qu’elle l’ait malmené, il ne manifesta pas rancune, ne mégota pas sur sa prime de départ et manifesta même à son égard de mansuétude. Manipuler et manœuvrer pour obtenir gain de cause, elle avait appris à ses côtés. Elle sortit du restaurant, rejoignit les marins Marco et Miguel avec qui elle se marra en racontant les mimiques du maire qui la matant roulait ses mirettes en tous sens.
Morts de rire, ils lui proposèrent de la rendre maman pour dégoûter tous les mâles en chaleur de Marseille, mais leur dit-elle son cœur n’était qu’au merveilleux Michel.
Maridan 26/04/2017
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Et voilà que la bouche du médecin
délivre la sanction inattendue
Venue pour un méningiome bénin
Je repars avec une tumeur mal venue
Le fait sans doute aurait voulu
Que je me recroqueville vaincue
Mais ceux qui me connaissent me savent têtue
J'ai levé mes yeux au ciel et sourit à l'ange venu
Ne t'en fais pas petit père
Mon heure n'est pas encore venue
Et il me reste tant à faire
Comme ces mots posés pour être lus
Car ils sont nombreux mes rêves
Comme finir l'Odyssée de Belangèle
Alors je m'accorde une trêve
pour admirer les merveilles de notre Terre, si belle
Maridan 26/04/2017 18h
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Liste de mots à utiliser pour rédiger un texte ou un poème de votre choix :
capable - gâteuse - infaisable - exagérer - parents - intelligent - solution - habitat -visiteur - livraison.
Merci à celles qui ont répondu à l'atelier N° 7, vous pouvez lire leurs textes sur leurs blogs en cliquant sur leurs noms :
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